• 3 Centres d’accueil de demandeurs d’asile en Belgique (Bruxelles, Flandres, Wallonie).
• 15 ateliers de cuisine sous forme de défi culinaire.
• 1 500 repas sous forme de buffet mettant en avant les origines de tous les participants.
• 20 à 40 participants par jour dont une cinquantaine d’habitants des localités voisines.
• Le soutien de FEDASIL, de la Commission Européenne et de EU can Aid.
• 3 goûters solidaires musicaux à l’issue de chaque semaine dans les centres avec participation de musiciens et le soutien de lieux culturels des villes qui nous ont ouvert leurs portes.
• Des témoignages bouleversants de la part de tous les participants qui reconnaissent l’importance et la joie de l’expérience qu’ils ont vécue à nos côtés.
Du 7 août au 3 septembre 2017 nous avons mené 3 semaines d’ateliers de cuisine dans des centres d’accueil de demandeurs d’asile à Bruxelles (800 résidents), Arendonk (en Flandres – 450 résidents) et Florennes (en Wallonie – 350 résidents) avec le soutien de FEDASIL, EU can Aid et grâce à la générosité de l’association les Comestibles ainsi que l’argent collecté auprès de nos précieux donateurs via la plateforme HelloAsso.
Les ateliers belges ont revêtu un air de défi joyeux. Ils se déroulent comme suit : 3 équipes mixtes de 10 à 12 participants se réunissent pour « s’affronter » autour d’une thématique donnée : mezze, barbecue, farcis, céréales et légumineuses, street-frood… Chaque jour nous commençons par rassembler les participants, les invitons à se présenter, puis nous les répartissons en équipes mixtes. Les équipes définissent un nom, un chef et un second, puis nous leur distribuons des tablettes pour les départager à travers un quizz créé tout exprès par l’entreprise les Coqs en Pâtes. En fonction du résultat, les équipes ont un temps imparti pour passer au garde-manger que nous leur mettons à disposition. Ils décident des recettes qu’ils vont cuisiner chacun pour une trentaine de couverts, ils choisissent leurs ingrédients et commencent à cuisiner. Lors des 2h d’atelier nous les interrompons parfois pour un challenge (type : monter une mayonnaise le plus rapidement possible) qui leur permet de gagner des ingrédients supplémentaires.
Nous avons rencontré à chaque endroit un vif succès à travers nos challenges culinaires dynamiques et inclusifs. Nous avons réussi à faire en sorte que des communautés entières partagent des moments de découverte et d’échanges, et se rencontrent, parfois pour la première fois. Nous avons également eu la joie de voir une cinquantaine de bénévoles et de participants des villes voisines se joindre à nos après-midi sur les centres.
Nous avons été impressionnées par la qualité des buffets dressés par les participants jour après jour à l’heure du dîner. Enfin, nous avons recueilli à la fin de chaque semaine des témoignages de gratitude qui nous sont allés droit au cœur, de la part de toutes les parties prenantes. Ces témoignages spontanés viennent encore une fois confirmer l’importance que revêt le simple fait d’établir du lien dans nos sociétés. Et de le faire dans la gaieté et l’intelligence du collectif. Tout est question de volonté et d’énergie. Le RECHO nous permet d’en faire la preuve.
La question de la nourriture est prise en charge dans chaque centre par une entreprise privée ou par un système d’aides qui leur sont versées sur un compte afin qu’ils puissent se restaurer de manière autonome. Nous sommes donc intervenues en Belgique avec pour objectif principal de créer une activité de cuisine cohésive et valorisante pour les communautés et les cultures.
Être cuisinier aujourd’hui implique une véritable pensée sur ce qu’induit la cuisine en termes de notion d’hospitalité, de générosité, d’impact social et environnemental sur le monde. Le RECHO mène une réflexion permanente sur ces sujets et s’engage pour une cuisine équitable et éthique.